venerdì 11 novembre 2011

IL 14 NOVEMBRE LA PRIMA DI ECRAN DE FUMEE - IL FILM INCHIESTA SUL GALSI PRODOTTO DA FRANCE3

Con vero piacere annunciamo la “Prima” del Film inchiesta "Ecran de fumeé" (Cortina fumogena). Il lavoro, realizzato dai giornalisti corsi Jean Charles Chatard e Eliane Parigi per il canale France3 (la Rai Tre francese), riguarda la paventata realizzazione del gasdotto GALSI in Sardegna e la sua possibile estensione anche alla Corsica.
Avendo noi del Comitato contribuito alla realizzazione – anche come “attori” - del Film, siamo stati invitati a partecipare all’”Avant Première” di Ecran de fumeè”, che si terrà presso il Cinema di Corte il prossimo 14 novembre alle ore 18.30.
Il 22 novembre, su France3 alle ore 20.30, "Ecran de fumeé" verrà visto e discusso durante una trasmissione in diretta e in presenza degli autori.
La partecipazione all'"Avant Première" di Corte - a cui,ovviamente, siete invitati/e tutti/e - è gratuita. Sarà possibile versare comunque un contributo di solidarietà per sostenere Olivier Sarbil, un giornalista indipendente corso gravemente ferito in Libia.
Il Film, ampiamente documentato e dai contenuti particolarmente efficaci, si sviluppa in un percorso che, partendo dalla complessa e poco chiara situazione energetica nelle due isole, affronta un ponderato ragionamento sulle risorse disponibili, riflettendo sul problema delle comunità locali poco o per nulla coinvolte - soprattutto in Sardegna -, passando per le gravi offese che la costruzione del metanodotto GALSI infligge ai territori, e soffermandosi sulle inevitabili conseguenze, sia dal punto di vista ambientale che turistico, economico e umano.
Ecran de Fumeé, girato in lingua francese, per essere apprezzato e compreso anche dal pubblico sardo necessita di una sottotitolatura in lingua italiana o sarda. Una operazione che ha un costo di mille euro. Cifra che il Comitato non possiede. Siamo dunque alla ricerca dei fondi, a questo punto essenziali, per portare a termine l’eccellente lavoro svolto dalla troupe di France 3, che ci consentirebbe in seguito di poter organizzare, in tutta la Sardegna, serate con proiezione per alimentare il dibattito sul tema Galsi.

Ecco la scheda el Film:
« ECRAN DE FUMEE »

Malgré la tenue du Grenelle de l'environnement et la mise en application de multiples mesures gouvernementales destinées à protéger la population française des méfaits du réchauffement climatique, la Corse, paradoxalement, fait fonctionner, sur son petit territoire de 8569 km2, deux vieilles centrales électriques au fioul lourd, un combustible polluant, couteux et mortel, responsable depuis trente années de multiples pathologies cardiovasculaires, cancers et décès au sein de la population corse. Pour les traders du groupe EDF, qui spéculent sur le Brent depuis la plateforme offshore de la City à Londres, le marché du fioul lourd à destination de l'Ile de beauté représente un business rentable. La facture annuelle du combustible s'élève pour la Corse, au mépris de la santé publique, à la somme de 200 millions d'euros / par an.
En mai 2010, lors de la diffusion du documentaire « Lumière noire », nous avions dressé un état des lieux accablant de la vétusté du parc électrique insulaire ainsi que de sa gestion plus que douteuse par l'opérateur historique EDF.
Le scandale sanitaire dénoncé dans le film par l'unanimité du monde associatif et des élus de l'Assemblée Territoriale de Corse oblige rapidement l'Etat à étudier, pour le long terme, une solution alternative au fioul lourd, plus propre, le gaz naturel. Mais en Corse, il n'y a ni gazoduc sous-marin ni terminal méthanier... Reste l'hypothèse d'un éventuel raccordement au gazoduc italo-algérien, le GALSI. Notre minutieuse enquête nous a ainsi orientés en Italie puis en Algérie, deux pays dont l'objectif commun est de construire prochainement, sans le concours de la France, une canalisation gazière à grande capacité destinée à relier le nord de l'Algérie, la Sardaigne et la région Toscane. Nous avions mis en évidence que le GALSI était certes un projet ambitieux mais qu'il peinait à obtenir les nombreuses autorisations administratives nécessaires à sa concrétisation, notamment en Sardaigne, où les 43 communes traversées demeurent autonomes dans leur pouvoir de décision... Après l’étude de faisabilité du projet, il restait au consortium italo-algérien à déterminer la rentabilité de l'ouvrage dont l'investissement avoisine les 3 milliards d'euros. L'affaire est complexe car la signature du GALSI dépend directement de l'évolution de la crise économique internationale et de la fluctuation du prix du gaz naturel indexé sur celui du baril de pétrole.
A l'heure où nous bouclions la réalisation du film « Lumière noire », le destin énergétique de la Corse, et plus encore, la liberté de pouvoir y respirer un air pur semblaient être suspendus à la seule décision de deux pays tiers... En attendant la concrétisation du projet GALSI entre Italiens et Algériens, Jean-Louis Borloo, alors Ministre de l'Industrie, évoquait, lui-même, le risque de rupture énergétique dans l'île pour négocier, avec la direction du groupe EDF et son syndicat maison, la CGT, la poursuite de la filière fioul lourd pour les trente prochaines années. Notre film se concluait ainsi:« ….le rêve d'une énergie propre, mais il est à craindre que ce vœu unanime de la société corse pèse peu face à la volonté de l'Etat ; reste une lueur d'espoir ou alors....une lumière noire ».
Depuis la diffusion du documentaire, il n'y a eu aucune avancée significative visant à préserver la santé de la population insulaire. Pire, en Haute-Corse, le Préfet a signé, de manière officielle, l'autorisation de démarrer au fioul lourd la future centrale thermique EDF de Lucciana, un cas unique en Europe. L'heure est aujourd'hui à la défiance entre l'Etat, les élus qui composent la nouvelle Assemblée de Corse, l'opérateur historique EDF, les syndicats et les associations de défense de l'environnement.
Afin d'attiser les multiples tensions existantes et dissiper la perspective inquiétante, mais pourtant bien réelle, de l'exploitation des futures centrales au fioul lourd, le Préfet de région, Stéphane Bouillon, certifie, sans ambages, que les travaux de construction du gazoduc ont déjà commencé entre l'Algérie et l'Italie. Cela est faux. Le mensonge est grave, très grave.
A San Antiocco, la commune d’entrée du gazoduc en Sardaigne, et à Olbia, la commune de sortie avant le départ pour la Toscane, les Maires et 100% du Conseil Municipal s’opposent fermement la réalisation de l’ouvrage. Sans l’obtention d’une autorisation définitive de la part de ses deux communes, le projet s’enlise pour longtemps…Prises dans une logique capitaliste d'intérêts économiques et stratégiques, les six multinationales actionnaires du projet GALSI hésitent toujours et n'envisagent pas aujourd'hui de signer la réalisation de l'ouvrage. Quant à la sécurité relative à l'approvisionnement du gaz naturel, sur quatre décennies, un sérieux doute subsiste...
La consommation interne du combustible en Algérie pourrait ainsi doubler au cours des dix prochaines années. Le pays arabe serait susceptible de commencer à manquer de gaz dès 2014 en raison d’une forte augmentation de sa demande interne et ne plus être en mesure d’honorer ses engagements internationaux, notamment vis-à-vis de la France qui la compte parmi ses principaux fournisseurs. Selon les prévisions de la Commission de régulation de l’électricité et du gaz d’Algérie (Creg), la demande interne pourrait progresser selon un taux annuel compris entre 6,6 % et 9 % d’ici à 2018 pour atteindre alors entre 50,5 et 63 milliards de mètres cubes, contre 28 milliards en 2009. L’Algérie, qui produit 100 milliards de mètres cubes par an, compte porter ses exportations à 85 milliards de mètres cubes à partir de 2013 contre 64 milliards actuellement. Le déficit à combler avoisinera donc 45 milliards de mètres cubes. Une véritable incertitude plane ainsi sur l'alimentation pérenne du gazoduc GALSI, surtout que le pays peine à attirer de nouveaux investisseurs en raison de la baisse des prix de l’or bleu et d’une législation peu attractive.
Après le succès de « Lumière noire », poursuivre le traitement du dossier énergétique insulaire n'est pas une décision facile à prendre...encore faut-il apporter des éléments nouveaux à l'information générale et ne pas tomber dans « une suite alibi ». Alors que l'actualité corse, elle, se focalise sur diverses polémiques du moment, par exemple, le financement français du raccordement à la Sardaigne, la réelle convertibilité des moteurs diesel ou la supposée qualité environnementale d'un fioul lourd destinée à la Corse, nous choisissons, nous, de signer une contre-enquête objective et documentée, en France et à l'étranger, avec le concours des meilleurs interlocuteurs, pour autopsier les rouages d'une malicieuse et perverse partition, écrite depuis longtemps au Ministère de l'Industrie: la mise en place d'un système de désinformation, au plus haut niveau de l'Etat, contraire à l'intérêt collectif, dont l'activité principale est d'agiter le spectre de la réalisation virtuelle d'un raccordement corse au gazoduc italo-algérien, le Cyrénée. L'objectif est clair: distraire la société civile et assurer au passage la bonne conscience des élus insulaires. Nous partons ainsi du postulat que l'Etat, hostile à la venue du gaz naturel dans l'île, imposera, en phase finale, la solution désastreuse et néanmoins très lucrative, pour lui-même, du fioul lourd.
Trente années de pollution sont donc à venir en Corse... En l'absence de volonté politique et de projets industriels, il n'existe aucune perspective de changer la donne et de développer, à grande échelle, d'autres énergies plus vertes et moins couteuses pour la santé publique. Et pourtant, les ressources naturelles, ici, ne manquent pas. Nous explorerons une piste de réflexion crédible et transposable à l'île, la Station de Transfert d'Energie par Pompage…
Et pour conclure notre documentaire « Ecran de fumée », une analyse exceptionnelle de Lester R.Brown, fondateur de l'écologie politique mondiale et principale source du Grenelle de l'environnement. Nous proposons ainsi à ce septuagénaire, qui réfléchit depuis plus de quarante ans aux problématiques environnementales, d'interpeller directement le gouvernement français sur le cas particulier de la Corse.

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