A la fin d’une lutte qui aura duré plus de sept ans, de 1954 à 1962, l’Algérie dévastée, meurtrie, affaiblie par le départ de centaines de milliers de pieds-noirs, accède à l’indépendance, fière de sa victoire et animée d’une flamme révolutionnaire. Elle veut bâtir un ordre socialiste nouveau, liquider le sous-développement, mettre en œuvre une réforme agraire, construire un enseignement de masse. Dans les années 1960 et 1970, Alger devient la capitale du tiers-monde et abrite les mouvements de libération qui luttent, souvent les armes à la main, de l’Afrique australe à la Palestine.
La récupération par l’Algérie de ses ressources pétrolières constitue un premier pas dans le combat pour un ordre international nouveau, dont le fer de lance est le mouvement des non-alignés qui cherche, après l’indépendance politique, à arracher l’indépendance économique. C’est le temps des mobilisations, mais aussi celui des illusions. Car, sur le terrain, les projets se heurtent à des difficultés inattendues et, surtout, à l’ordre politique instauré par le Front de libération nationale, qui étouffe la société et freine un développement économique équilibré.
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